We are the world (in conflict), we are the children…

Voilà quelque temps déjà que j’en causais, mais, venant de finir la campagne solo, je me rends compte qu’il me faut revenir sur mes propos, ne serait ce que pour rendre justice au jeu.

Enfin, pas au jeu, à moi.

C’est vrai quoi, j’ai été vach’tement positif sur le biniou, et perfidemment, le scénario s’est retourné comme une veste de Mr Dutronc - ou d’Indochine, c’est selon - et maintenant, si je n’écris pas ce billet, j’ai le désagréable sentiment de m’être fait mettre en tube et ça, mon bon monsieur, j’aime vraiment pas (quoique, bon, techniquement, tout dépend du tube, Mayo, ça va encore).

Mais que se passe t il donc ?!

Rappelez vous, je n’ai dit que des choses positives, c’est quand même extraordinaire ! En tout cas, moi, je m’en rappelle, car c’est rare, très rare. Même, j’ironisais sur le fait que tout le jeu était plutôt pas mal, et qu’on aurait légitimement pû s’attendre à ce que la campagne solo soit donc un peu baclée, et que, oh non, surprise, ce n’était même pas le cas, ce pourquoi je m’extasiais, justement.

Maintenant, je déchante un peu. Voire beaucoup. Comme si j’avais une gueule de bois, mais… du bois plus chêne massif que balsa, si vous voyez ce que je veux dire. Alors déjà que je ne chante pas particulièrement bien, mais si en plus me voilà qui déchante avec ma sale gueule de bois (attention à ce que vous pensez, là, maintenant), c’est très moche à voir. Ou plutôt à entendre.

Pour commencer, un des trucs que je trouvais bien c’est que, pour une fois, je n’avais pas le sentiment d’être dans un film d’action américain, ne serait ce que parce qu’on est dans leur camp, et qu’on en prend plein la - sale - gueule. Eh ben ça, déjà, c’est tout faux parce qu’on ne sait pas trop comment, on passe d’un coup où on est très seul sous la pression terrible de quantités de russkofs, à une situation où on va se mettre à commencer à les repousser vers la côte.

Encore plus bizarre, je découvre un peu plus tard que l’Europe, que je croyais perdue, a finalement été le théatre d’une victoire qui aurait repoussée les Russes. J’ai alors du mal à comprendre pourquoi, ayant échoué en Europe, ils se mettraient Charles Aznavour- voire Martel - en tête pour débarquer aux US.

Mais bon, c’est comme dans un vieux Sentai fait par des inconnus, les méchants font parfois des trucs très cons, faut probablement pas trop chercher à comprendre.

Ça fait déjà deux raccourcis scénaristiques qui frisent le ridicule, et c’est pas fini : alors qu’on est en train de rabattre leur gros caquet à ces russkofs tout en les repoussant là d’où ils viennent (Seattle), on apprend sur Fox News que ces saligauds de chinois ont toute une flotte de la mort qui arrive. Chouette, ça, ça fait plaisir puisque j’en parlais la dernière fois… Comment peut on sérieusement envisager un conflit mondial sans qu’un sixième de la population n’y participe joyeusement ? Résultat, on nous en parle un peu, la sauce prend, la moutarde me monte au nez et à la barbe, ça fait flipper, peuchère. Déjà que j’ai du mal à me faire les Russes, je me vois mal gagner à deux contre un, même sur mon sol.

La situation est critique, vous comprenez ? D’un coté le vent a tourné (bien que j’ai pas du tout senti comment) et je me promène tranquinéluctablement à la victoire, puis d’un coup, tous mes espoirs sont ruinés, comme une PME trop spécifique, ou une Société trop Générale.

C’est donc plein de fièvre que je commence, sans le savoir, la dernière mission. Il me faut me dépêcher de rejeter les Russes à la mer avant l’arrivée des Chinois, histoire de bien les fout’ dans la merde s’ils n’ont plus la tête de pont où débarquer. Mieux, on m’apprend qu’une mission secours (était ce la mission précedente d’ailleurs ?) nous a permis de reprendre possession de quelques batteries de canons bien placés avec lesquelles on va pouvoir retarder un peu leur progression.
Hop hop, ça démarre, ça se course contre la montre, ça charde pas mal… Dans le feu de l’action, j’apprends finalement que nos batteries se sont faites meulées par les Chinois, et que leur arrivée est donc imminente… Prenant mon courage de demain, je suis bien tenté de fuir, c’est sûr, mais non, j’insiste et je finis par… y arriver. Le dernier bastion russe de Seattle tombe dans mon escarcelle.

Et hop, rideau. Les Chinois, trop dégoutés de ne plus pouvoir débarquer en tong et de devoir se battre l’arme à la main pour aller garer le rafiot font demi tour, oui môsieur, et rentrent chez eux. Dans le contexte, avec une armée américaine désorganisée et exsangue, des russes juste boutés, une croisière (qui s’amuse) de 8000 km et une récente bataille navale gagnée, on comprend aisément que les Chinois aient préféré rentrer.

Bon, pour faire court, disons que mes précédents écrits, par extrapolation, se sont trop gentiment gourrés et ne reflètent nullement la qualité de la campagne solo qui est, pour le coup, sympa mais diocre.

Jeff

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