Bio-chiant… Contre, donc !

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Il est des jeux qui sont attendus comme le Messie (mais si !). Bioshock en fait partie. Comme beaucoup, je me suis précipité sur ce chef-d’oeuvre annoncé (la moyenne des notes de la presse spécialisée étant astronomique, voire louche) dès sa sortie sur Xbox 360. Entre les “on en reparlera dans 20 ans” et “une date dans l’histoire du jeu vidéo”, j’aurais dû sans doute prendre un peu de recul…

Il est vrai que les premiers moments sont rafraîchissants (rien à voir avec l’eau de mer). Le scénario se met doucement en place dans une atmosphère étrange voire pesante et l’univers est très original (ville sous-marine, ambiance retro…). On se rend vite compte que Bioshock est bien plus qu’un simple FPS. Le personnage principal peut en effet manier des armes (que l’on peut upgrader) ainsi que des pouvoirs issus de la génétique dignes des pires expériences nazies. Par ailleurs, le jeu laisse une grande part de liberté dans les actions, mais j’y reviendrai plus tard. On se dit alors “Chouette, moultes suprises en perspéctive, de l’action, de l’esprit, des méduses… J’ai bien utilisé mes 65 euros!”. Au fil des heures, on déchante.

D’abord, même si les possibilités d’attaque et de défense sont immenses, les ennemis recontrés sont très peu variés. Au bout de quelques niveaux, vous les aurez pratiquement tous vus. En sus des ennemis, beaucoup d’éléments s’avèrent répétitifs et lassants. Je pense en particulier au hacking (qui permet de pirater les divers distributeurs de Rapture) et à la photographie (donnant des bonus de dégâts et révélant les points faibles des adversaires). Le hacking se traduit par un petit jeu de réflexion qui devient vite prise de tête. Quant à la photo : pas fun pour un sous!

Le niveau de difficulté est mal dosé : soit le jeu est trop facile (là, je me branle un peu), soit vous viderez plusieurs chargeurs avant qu’un ennemi ne flanche. Dans ce dernier cas, le hacking devient obligatoire ainsi que la fouille systématique de tout casier ou coffre de Rapture. On touche là un point important : la fausse sensation de liberté. Si vous ne piratez pas, vous serez vite en manque de munitions faute d’argent suffisant (qu’il faut aussi rechercher, soit dit en passant). Si vous ne recherchez pas les magnétophones, vous passerez à coté d’un partie de l’histoire. Bref, tous ces éléments “facultatifs” deviennent obligatoires si l’on veut approfondir l’expérience de jeu ou progresser.

En résumé, malgré son habillage de grande classe, Bioshock ne m’a pas offert le grand frisson. Il n’y a pas ou peu de moments d’anthologie comme dans d’autres shooters. Le jeu s’adresse plutôt aux fans d’exploration et non aux fans d’action. J’ajouterais que des problèmes techniques sont venus perturber mon expérience. Fréquemment, des retards d’affichage de textures surviennent. Ainsi, il n’est pas rare de croiser un cadavre ou une arme sous forme d’un joli modèle 3D tout gris : j’aime autant vous dire que l’immersion en prend un sacré coup. Ajoutons à celà des sous-titres désynchronisés des dialogues, forts dommageables pour les amateurs de VOST.

11 heures. C’est le temps que j’ai passé sur Bioshock. J’avoue ne pas l’avoir terminé simplement par manque d’envie d’aller plus loin. Je l’ai revendu, de grands jeux étant sortis depuis (Blacksite area 51… non j’déconne). Mais qui sait…un jour…peut-être…en occaze…

Rod

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